Epicondylites ou « Tennis Elbow »

De quoi s’agit-il ?

Il s’agit d’une pathologie d’insertion des tendons épicondyliens, favorisée par la pratique sportive notamment le tennis : Tennis Elbow. Elles surviennent aussi chez les patients qui sollicitent de façon répétitive ces tendons lors d’activités professionnelles ou de loisirs.

L’épicondylalgie est une douleur de la face externe du coude qui évolue de façon aiguë ou chronique. Elle est due à une lésion des tendons des muscles épicondyliens qui contrôlent les mouvements de la main et du poignet en agissant sur les doigts et la stabilité du poignet.

 

Le diagnostic

Le motif le plus fréquent de la consultation est la douleur sur la face externe du coude mais il existe d’autres signes comme une perte de force ou des paresthésies (fourmillements) du territoire sensitif du nerf radial qui peuvent accompagner les douleurs, ou, des douleurs lors des mouvements de pro-supination.

L’Examen clinique permet de faire le plus souvent le diagnostic :

  • On provoque la douleur à la palpation de la zone d’insertion tendineuse.
  • Des douleurs sont aussi retrouvées à l’extension contrariée des deuxièmes et troisièmes doigts et du poignet ainsi qu’à la supination contrariée.

Les Examens complémentaires confirment le diagnostic :

  • Des radiographies standards du coude permettent la recherche de calcifications péri-épicondyliennes.
  • L’échographie confirme le diagnostique et précise souvent le type et le stade de lésion.
  • L’IRM peut être utile dans certaines formes.
  • Un électromyogramme sera demandé en cas de suspicion d’atteinte nerveuse associée (nerf radial).

Le traitement


Le traitement essentiellement médical
apporte la guérison dans un fort pourcentage de cas.

  • La première des mesures à prendre est l’arrêt des mouvements entraînant la douleur. Il faut donc mettre le patient en arrêt sportif ou de travail pendant plusieurs semaines
  • Des séances de kinésithérapie avec massages transverses profonds,
  • Des ondes de choc et le port d’une orthèse nocturne de repos du poignet peuvent être utiles.

En cas d’absence ou de réponse incomplète

  • Une ou deux infiltrations de corticoïde permet souvent d’amener une guérison complète et définitive.
  • Les injections de concentré plaquettaire ou PRP semblent être efficaces et elles seront souvent proposés, en particulier dans les formes fissuraires.

Le traitement chirurgical ne sera envisagé, qu’en cas d’échec du traitement médical et au bout de plusieurs mois. Son principe est de réaliser une « détente  » des tendons soit par une désinsertion simple soit par un allongement par plastie tendineuse.
Le traitement percutané sous échographie associant désinsertion tendineuse et injection de concentré plaquétaire PRP donne de bons résultats, il permet une récupération plus rapide avec une agressivité moindre.

D’autres gestes pourront être associés comme la libération du nerf radial.

 Dans les suites, une courte immobilisation (une à deux semaines) puis rééducation.

La reprise de l’activité sportive ou professionnelle peut être envisagée après le troisième mois post opératoire.

Les risques


Des infections inhérentes à toute chirurgie.
La raideur du coude mais surtout la persistance de phénomènes douloureux sont les complications les plus habituelles.