Lésion ostéochondrale du dôme Talien (LODT/LODA)

De quoi s’agit-il ?

La lésion ostéochondrale du talus survient la plupart du temps chez le jeune adulte elle apparaît après des traumatismes violents de la cheville type entorse grave ou des multi traumatismes répétés ou à la suite d’une fracture.

 Il s’agit d’une lésion irréversible une nécrose du cartilage et de l’os dans l’articulation de la cheville.  Ces lésions intéressent le talus (ou astragale) qui est articulé avec le tibia pour former l’articulation de la cheville. On peut l’assimiler à une forme très localisée d’arthrose (renvoi vers arthrose cheville) qui évolue le plus souvent vers l’aggravation. 

Le diagnostic

A l’examen clinique :

  • Une douleur dite « mécanique », dans différentes activités voire simplement la marche. De multiples signes tels un œdème, des épisodes de blocages, des sensations de dérobement ou d’instabilité de cette articulation.

  • Les examens complémentaires sont nécessaires pour faire le diagnostic :

    Les radiographies de la cheville de face et de profil, voire avec des incidences plus spécifiques une IRM. 

    L’arthroscanner reste l’examen nécessaire pour permettre une analyse du cartilage et de l’os sous-jacent, de connaître l’importance de la lésion et choisir le traitement adéquat.

Le traitement

Le traitement médical :

Les traitements médicamenteux administrés par voie générale (les antalgiques comme le paracétamol, les anti-inflammatoires) symptomatiques de la douleur seront efficaces au début. Progressivement ils peuvent perdre leur efficacité entraînant des douleurs plus intenses en terrain accidenté ou limitant le périmètre de marche.

Certains traitements peuvent être utilisés tels que :

Les infiltrations avec de la cortisone.
Les infiltrations d’acide hyaluronique.
Plus récemment les facteurs de croissances contenu dans un plasma riche en plaquettes (PRP) intra-articulaires.

La rééducation fonctionnelle (entretien des amplitudes articulaires, renforcement proprioceptif) et le port de semelles orthopédiques peuvent être prescrites.

Le traitement chirurgical :

Devant l’échec du traitement médical on réalise le nettoyage de la zone nécrotique avec aujourd’hui utilisation de thérapie cellulaire performante de type PRP (Plasma Rich on Plaquet) et PRF (Plasma Rich on FIBRIN).

Les suites opératoires

  • La durée d’hospitalisation est de 24h en moyenne.
    La sortie de la clinique est possible avec 1 botte amovible sans appui et 2 cannes anglaises.
    Un traitement anticoagulant est obligatoire les deux premiers mois avec contrôle du taux des plaquettes sanguines régulièrement.
    La réfection du  pansement se fait tous les 2 ou 3 jours par une infirmière à domicile durant 2 semaines environ.
    Le repos strict avec surélévation du membre opéré ainsi que le glaçage de la zone, attelle ouverte, plusieurs fois par jour sont nécessaires les 15 jours suivant l’intervention afin d’améliorer la cicatrisation cutanée et d’éviter l’apparition d’un hématome post opératoire.
    Un appui partiel peut être autorisé dès le 30ème jour selon les cas, et progressif jusqu’au 60ème jour avec la botte.

     

  • L’ablation de la botte et la reprise d’un chaussage traditionnel avec déroulement du pas sous couvert des cannes anglaises sont en général autorisés vers le 60e jour. Elles peuvent être abandonnées autour de 2 mois à 2 mois 1/2 avec reprise de la conduite automobile.

     

  • L’arrêt de travail habituel est compris entre 2 à 4 mois en fonction du métier.

Les risques

  • Les complications sont celles de la chirurgie en général. Lors de la consultation le chirurgien vous informera des bénéfices et des risques de cette intervention.