L’hygroma ou bursite du coude

De quoi s’agit-il ?

Une bourse habituellement vide permet le glissement de la peau contre l’os.
A l’occasion de traumatismes, souvent de faible intensité mais répétitifs, la bourse s’enflamme et entraine une production liquidienne plus ou moins importante avec l’apparition d’une tuméfaction.

 

Le diagnostic

 

  • Une douleur, souvent modérée, peut accompagner l’apparition de l’hygroma.
    Il s’agit le plus souvent d’une gêne fonctionnelle quand le patient appui son coude sur un plan dur.
  • Une petite lésion cutanée peut être à l’origine d’une infection, ce qui nécessitera un traitement chirurgical rapide.
  • L’hygroma peut avoir comme origine la polyarthrite ou la goutte.

Des Examens complémentaires complèteront le bilan :
 

  • Une radiographie du coude à la recherche d’une « épine olécranienne », saillie osseuse en arrière de l’olécrane responsable d’une irritation chronique.
  • Une ponction avec recherche d’une bactérie pourra être réalisée en cas de signes infectieux.
  • Scanner et IRM sont inutiles.

Le traitement

 
Traitement Médical :

  • L’Arrêt des mouvements répétitifs, Le repos, Le glaçage local, Les compresses d’alcool à 70° peuvent généralement permettre de guérir la lésion en quelques semaines.
  • On peut réaliser une ponction avec ou sans injection de corticoïde mais le risque de récidive est important et les corticoïdes peuvent favoriser l’apparition d’une infection.

Traitement Chirurgical :

En cas d’échec du traitement médical, on peut proposer un traitement chirurgical.

Réalisé sous endoscopie on introduit par deux courtes incisions la caméra et les instruments et on réalise l’excision de la bourse et la résection de l’excroissance osseuse si elle est présente. Le traitement sous endoscopie, moins agressif que la chirurgie classique, donne, le plus souvent, un résultat plus rapide et évite des suites longues. Dans les suites, un pansement compressif est mis en place pour 15 jours.

Les risques

 

  • Les complications classiques de la chirurgie :
    Raideur post opératoire et algodystrophie.
  • Les complications spécifiques :
    Le risque infectieux, soit après la simple ponction soit après la chirurgie.
  • Les complications cutanées :
    La peau est inflammatoire et le risque de nécrose locale n’est pas rare en particulier chez les patients fumeurs. Mais ces dernières n’existent pas si la chirurgie est réalisée sous endoscopie.