Rupture du tendon distal du biceps

De quoi s’agit-il ?

Les ruptures du tendon distal du biceps sont des lésions assez rares, qui nécessitent le plus souvent une intervention chirurgicale.
Le tendon du biceps brachial est un tendon puissant qui s’insère sur la tubérosité radiale, c’est un fort supinateur, le mouvement qui permettra au garçon de café de porter un plateau .Son action fléchisseur de l’avant-bras sur le bras est moindre.
Le mécanisme de la rupture est le plus souvent lié à un mouvement puissant contrarié, le patient ressent une douleur brutale au coude, une sensation d’arrachement et il constate que le relief de la face antérieure du bras a changé, avec une « boule » à la partie supérieure. Il s’agit le plus souvent d’une pathologie masculine, sportive ou
professionnelle. 

Le diagnostic

 
L’interrogatoire et l’examen clinique suffisent le plus souvent,

L’échographie confirme le diagnostic.

Une IRM peut être utile, s’il persiste un doute sur le caractère complet de la rupture, dans les formes vues tardivement l’IRM précise le degré de rétraction du tendon.

Le traitement

 
Dans les formes précoces, moins de trois semaines, la chirurgie est le traitement de choix.

Le traitement chirurgical

  • Classiquement on réalise une réinsertion du tendon terminal sur la tubérosité radiale, à l’aide d’ancres et de fils de suture, la dissection peut s’avérer difficile chez les patients très musclés. Il faut être particulièrement vigilant avec les branches du nerf radial.
  • La chirurgie sous vidéoscopie permet un abord beaucoup plus réduit, elle offre une qualité de réparation équivalente à la chirurgie « ouverte », elle entraîne moins de risque de lésion nerveuse.
    Dans les deux cas une immobilisation d’environ trois semaines est de règle avec une rééducation sur plusieurs semaines et un arrêt de travail et/ou sportif qui peut s’étaler sur plusieurs mois en fonction de l’activité.

Entre trois et six semaines, la chirurgie peut encore être tentée, une IRM sera alors prescrite pour juger de la qualité tendineuse.

Au-delà, Dans les formes plus tardives le traitement orthopédique sera choisi. Orthopédique par immobilisation courte et rééducation..

Les risques

 

  • La principale complication du traitement orthopédique est la diminution de la force de supination.
  • Les principales complications de la chirurgie sont infectieuses elles restent cependant rares.
  • Les lésions le plus souvent transitoire du nerf radial.